1 migraineux sur 4 s’étant rendu chez un professionnel de la santé a consulté plus d’un an après l’apparition des premiers symptômes

Les mythes autour de la migraine font partie des causes qui retardent la visite chez un professionnel de la santé, provoquant un inconfort physique et mental inutile pour les patients

La 9ème édition de la Semaine de la Migraine est consacrée aux mythes et idées reçues autour de la migraine et leur impact sur le parcours d’une personne migraineuse

Bruxelles, 23 septembre 2021 – A l’occasion de la 9ème édition de la Semaine de la Migraine, qui aura lieu du 27 septembre au 2 octobre dans les pharmacies belges, une étude a été menée auprès de 1.000 Belges. Voici les résultats les plus marquants :

  • 23% des personnes migraineuses qui ont consulté attendent plus d’un an après les premiers symptômes avant de se rendre chez un professionnel de la santé
  • 15% des personnes souffrant de la migraine ne consultent pas un professionnel de la santé car ils pensent que cela ne leur sera pas utile
  • 10% des Belges pensent toujours que la migraine n’est pas une maladie
  • 10% pensent que la migraine ne concerne que les femmes

Selon une enquête réalisée par le bureau d’études Insites auprès de la population belge active, 62% des Belges estiment qu’il existe un manque général d’informations liées à la migraine. Cette observation peut inciter les gens à se faire leurs propres idées sur la migraine, que ce soit par leur propre expérience, par des conversations avec un proche (amis ou famille), ou par internet. Notre société déborde de mythes et d’idées reçues et la migraine ne fait pas exception. Cependant, cela peut avoir un impact sur le quotidien des personnes atteintes de la migraine.

CERTAINS MYTHES CONTINUENT D’EXISTER

Parmi les mythes autour de la migraine qui circulent régulièrement, 18% des Belges pensent que la migraine se caractérise uniquement par des maux de tête. Or, cette idée a été réfutée par les médecins car la maladie peut également se présenter sous forme de vertiges, de vomissements ou encore d’une forte sensibilité à la lumière. Ensuite, 36% des Belges pensent que la migraine peut être guérie alors qu’il n’en est rien.

Gianni Franco, neurologue au CHU UCL Namur Dinant, explique : « À l’instar de maladies comme le diabète ou l’épilepsie, la migraine peut être traitée et gérée efficacement mais il est impossible d’en guérir pleinement. Il existe toujours un risque qu’une crise revienne plus tard, même si certaines nouvelles avancées thérapeutiques permettent maintenant d’être soulagé sur le long terme. D’autre part, une mauvaise gestion de la prise de médicaments peut justement provoquer l’apparition de crises migraineuses. »

Il existe aussi d’autres mythes qui sont encore plus répandus chez nous : certains ont déjà été réfutés par les professionnels de la santé. En effet, alors qu’il est prouvé que la migraine est une maladie et qu’elle ne concerne pas que les femmes, 10% des Belges continuent de croire à chacune de ces deux idées reçues.

« Les mythes proviennent la plupart du temps du fait que les gens ont plusieurs sources d’informations, parfois peu fiables, et qu’il est difficile pour eux de déterminer le vrai du faux. Aussi, les mythes proviennent souvent d’une vérité déformée et sont très difficiles à déconstruire. D’autant plus qu’il est difficile de généraliser puisque chaque personne a sa propre migraine impliquant une gestion souvent individuelle de sa maladie. » déclare Gianni Franco.

UN IMPACT SUR LE PARCOURS DES MIGRAINEUX

Certaines idées reçues sont considérées comme ‘inoffensives’ mais d’autres peuvent avoir un impact sur le parcours d’une personne migraineuse, en particulier dans l’initiative de consulter un professionnel de la santé. En effet, 23% des personnes atteintes de migraine qui ont consulté ont attendu plus d’un an après l’apparition des premiers symptômes avant de se rendre chez un professionnel (médecin généraliste, spécialiste, pharmacien). Certaines personnes (44%) ont d’ailleurs comme premier réflexe d’acheter un médicament afin d’atténuer la douleur. Enfin, parmi les personnes qui attendent un certain moment avant de consulter, près d’une personne sur six (17%) estime que la migraine partira d’elle-même et ne reviendra plus.

Ensuite, une partie des personnes migraineuses ne consulte tout simplement pas un professionnel de la santé, ne serait-ce que pour avoir un diagnostic officiel. 15% des migraineux interrogés qui n’ont jamais consulté estiment que la migraine ne vaut pas une visite chez un professionnel. Cette explication revient plus souvent chez les migraineux entre 26 et 35 ans. 9% estiment même qu’un médecin généraliste, spécialiste ou un pharmacien n’est pas capable de les aider tandis que 10% disent savoir comment gérer leur migraine seuls.

Par ailleurs, 22% des Belges pensent qu’une migraine ne nécessite pas la visite d’un médecin, ce qui peut être vrai dans certains cas. Pourtant, d’après l’étude, 9 patients sur 10 qui ont consulté un professionnel de la santé ont trouvé cela bénéfique. Parmi les bénéfices qu’ils en ont retirés, 36% déclarent avoir maintenant une meilleure compréhension de la migraine et 26% ont pu en retirer des conseils en matière de prévention et de gestion de la maladie. Le fait d’avoir un diagnostic officiel est également un soulagement pour 26% des patients.

Même si la migraine peut être gérée au quotidien par ceux qui en souffrent, la visite chez un professionnel pourrait les aider, en commençant par diagnostiquer de façon officielle la migraine et exclure d'autres maux de tête dont le traitement et la prise en charge sont différents.

« Il existe un élément très important qui empêche certaines personnes de consulter et qui est difficile à quantifier. Il s’agit de la confiance du patient envers le professionnel de la santé. Elle est parfois liée à l’âge car on constate que surtout les jeunes expriment une appréhension à se livrer à un professionnel de la santé. La confiance est un facteur majeur dans le diagnostic et la gestion adéquate de la migraine. » ajoute le docteur Gianni Franco.

LE RÔLE DES MÉDECINS ET PHARMACIENS DANS LA DÉCONSTRUCTION DES MYTHES

Ces nombreux mythes et leur impact sur le parcours des personnes migraineuses soulèvent des questions : Comment distinguer le vrai du faux ? Où se renseigner afin d’être pleinement informé sur la façon de se traiter ? D’après l’enquête réalisée auprès de 1000 Belges, 30% trouvent qu’il est difficile de trouver des informations sur les traitements associés à la migraine. De plus, il est difficile de trouver des informations sur le type de médecin/professionnel qu’il faut consulter (28%) sur la migraine et ses causes (23%) et sur ses symptômes (18%).

En ce qui concerne les sources d’informations liées à la migraine, l’étude démontre que les gens font beaucoup plus confiance aux relations humaines en général qu’aux sources issues d’internet ou des réseaux sociaux. Nous avons demandé aux répondants de classer différentes sources d’informations de la plus importante à la moins importante et les quatre premières sources sont toutes des relations humaines dont les trois premières sont des professionnels de la santé : médecin généraliste, spécialiste (neurologue, …), pharmacien et, en 4e position, la famille et les amis. Le médecin généraliste est d’ailleurs considéré par les répondants comme une source informationnelle 10 fois plus importante que les réseaux sociaux et 4 fois plus importante que Google. Une observation qui rassure les professionnels de la santé qui souhaitent poursuivre la sensibilisation de la population sur la migraine :

La recherche d’informations est l’essence même de la consultation auprès d’un professionnel de la santé. Les patients veulent déconstruire ou renforcer leurs croyances sur ce qu’ils ont, dans ce cas-ci la migraine. Bien que la migraine puisse être gérée de façon indépendante par les personnes qui en souffrent, il est important de consulter et d’en parler à un médecin ou un pharmacien afin d’être correctement informé et ainsi à bénéficier du bon diagnostic, des traitements médicamenteux et non médicamenteux les plus efficaces et de mieux auto-gérer sa propre maladie migraineuse.

« La recherche d’informations est l’essence même de la consultation auprès d’un professionnel de la santé. Les patients veulent déconstruire ou renforcer leurs croyances sur ce qu’ils ont, dans ce cas-ci la migraine. Bien que la migraine puisse être gérée de façon indépendante par les personnes qui en souffrent, il est important de consulter et d’en parler à un médecin ou un pharmacien afin d’être correctement informé et ainsi de bénéficier du bon diagnostic, des traitements médicamenteux et non médicamenteux les plus efficaces et de mieux auto-gérer sa propre maladie migraineuse. » conclut le Docteur Gianni Franco, neurologue au CHU UCL Namur Dinant.

Quentin Mertens

Media relations, Weber Shandwick

Héloïse Brébant

Media Relations, Weber Shandwick

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À propos de Migraine Info

La Semaine de la Migraine, qui aura lieu du 12 au 17 septembre, est une campagne de sensibilisation destinée au grand public, aux personnes souffrant de la migraine et aux professionnels de la santé dont les médecins généralistes et les pharmaciens. Cette année, la campagne est organisée pour la dixième fois et se concentre sur la façon dont les patients migraineux vivent leur migraine selon leurs caractéristiques socio-démographiques. Elle vise à insister sur l’importance d’une personnalisation de la gestion et du traitement de la maladie, à ouvrir le dialogue et à apporter des solutions pratiques pour les personnes concernées. En effet, avec une meilleure connaissance de ce qu’est la migraine, la vie des patients migraineux peut être améliorée.

La campagne 2022 est soutenue par une information pratique dans les pharmacies belges, ainsi qu’une large diffusion digitale. De plus amples informations sur la campagne sont disponibles sur le site web https://migraine-info.be/fr-fr/.

GSK Consumer Healthcare

GSK – une entreprise pharmaceutique et de santé, leader mondial en matière de recherche – s’efforce d’améliorer la qualité de vie des personnes afin qu’elles puissent être plus actives, se sentir mieux et vivre plus longtemps. Plus d’informations sur www.gsk.be.

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