Les patients migraineux qui ont des enfants souffrent plus souvent de crises de migraine

Âge, parentalité et vie professionnelle peuvent définir la manière dont les patients vivent la migraine

Bruxelles, le 8 septembre 2022 – A l’occasion de la 10^ème édition de la Semaine de la Migraine, qui aura lieu du 12 au 17 septembre dans les pharmacies belges, une importante étude a été menée auprès de plus de 500 patients migraineux pour savoir comment chaque personne vit et gère sa migraine selon ses caractéristiques socio-démographiques. Voici les résultats les plus marquants :

La qualité du sommeil (41%), le stress lié au travail (35%) et le stress lié à la vie domestique (30%) font partie des facteurs les plus susceptibles de déclencher une migraine¹.
Seul un tiers des patients se sentent confiants dans la gestion de leur migraine.
La moitié des femmes (46%) consulte un médecin après avoir expérimenté une migraine pour la première fois, contre 37% des hommes².
Un quart (27%)³ des parents migraineux ressentent que leur migraine empire avec le temps.

Selon une enquête réalisée par le bureau d’études Insites auprès de plus de 500 patients migraineux, les causes ou facteurs favorables au déclenchement d’une crise de migraine sont souvent des éléments de la vie de tous les jours. Néanmoins, ces différents éléments varient en fonction du profil de chaque patient. En effet, les personnes âgées entre 36 et 55 ans sont par exemple plus susceptibles d’avoir une crise de migraine liée au stress dû au travail que les autres tranches d’âge. Ces différences peuvent également être constatées dans les conséquences qu’engendre la migraine, la visite (ou non) d’un spécialiste, le rapport aux professionnels de la santé ou encore la façon de gérer et de traiter la maladie.

UN PARCOURS DIFFÉRENT SELON LE PROFIL SOCIO-DÉMOGRAPHIQUE

L’agence d’étude Insites constate tout d’abord que la plupart des éléments qui causent la migraine⁴ proviennent d’éléments de la vie de tous les jours tels qu’un sommeil de mauvaise qualité (41%), le stress lié au travail (35%), le stress lié à la vie domestique (30%), ou encore le temps d’écran (23%). Cependant, ces facteurs déclenchants peuvent différer selon l’âge. En effet, alors que les 36-55 ans sont plus susceptibles d’avoir une crise liée au stress dû au travail ou à la vie domestique, les déclencheurs sont tout autres pour les 20-35 ans. Parmi ceux-ci, la déshydratation, l’alcool, le tabac ou encore le cycle menstruel chez les femmes.

Alors que la migraine a, évidemment, un impact sur la santé mentale des personnes qui en souffrent - baisse d’énergie (57%) ou sentiment dépressif (36%)⁵ - les conséquences sont surtout à constater au niveau du sommeil (82%), de la vie sociale (80%), des loisirs et autres activités physiques (79%) ou encore des performances professionnelles (78%)⁶. L’étude démontre d’ailleurs que les personnes de plus de 35 ans sont plus susceptibles d’être impactées au niveau de leur santé mentale que les plus jeunes, ce qui peut en partie s’expliquer par une charge mentale plus élevée chez les personnes plus âgées.

« Les personnes de plus de 30 ans ont souvent une charge mentale plus élevée que les profils plus jeunes, qui sont moins nombreux à devoir assumer des responsabilités parentales, domestiques ou professionnelles importantes », explique Gianni Franco, Neurologue au CHU UCL Namur Dinant.

LES PARENTS : UN CAS À PART

L’étude démontre que la migraine et la manière dont elle est vécue peut varier selon que le patient ait des enfants ou non. On remarque notamment que la migraine a un grand impact particulièrement chez les patients migraineux qui ont des enfants. Les personnes migraineuses avec enfants font d’ailleurs face à une fréquence élevée de crises de migraine. [MQ(W1]

En effet, il s’avère que le stress dû à la vie domestique est un déclencheur plus courant chez les parents (38%) que chez les non-parents (24%)⁷, ce qui en fait le 2^e déclencheur le plus fréquent chez les personnes ayant des enfants. Sur le long terme, les parents ont une charge mentale supplémentaire liée à la parentalité, et cela amène un quart des parents migraineux (27%) à ressentir que leur migraine empire avec le temps, tandis que la moitié des personnes migraineuses sans enfant (49%) ressent une amélioration dans le temps⁸.

« Être parent est une source de stress non négligeable qui peut, chez les patients migraineux, augmenter la fréquence des crises », appuie Gianni Franco.

AUTANT DE MANIÈRES DE GÉRER LA MIGRAINE QUE DE PATIENTS MIGRAINEUX

Alors que la moitié des personnes sondées pense que la migraine ne nécessite pas une visite chez un médecin ou pharmacien, consulter son généraliste est le premier réflexe des patients lorsqu’apparait la première crise de migraine (41%)⁹. La fréquence des crises est également quelque chose qui va inciter ou non un patient à consulter ; plus les crises sont fréquentes, plus le patient sera incité à consulter¹⁰. Enfin, seuls 18%¹¹ des migraineux ont comme premier réflexe de se rendre chez le pharmacien pour demander conseil.

À côté des visites chez un professionnel de santé, d’autres mesures sont également prises par les patients qui expérimentent la migraine pour la première fois¹² :

L’utilisation d’anti-douleurs sans prescription reste le premier réflexe pour 33% d’entre eux ;
Un quart des personnes migraineuses (25%) en parlent à leurs amis ou à leur famille (25%) ;
22% tenteront de trouver des réponses sur le web.

Enfin, les différences socio-démographiques engendrent également des comportements singuliers :

Les 20- 35 ans pensent que la migraine peut être mieux appréhendée grâce à un meilleur régime alimentaire ainsi qu’un mode de vie plus sain (41%). Ils cherchent des informations sur la migraine sur les réseaux sociaux (16%)¹³.
Les 55+ recourent plus souvent aux anti-douleurs (35%, contre 24% chez les 20-35 ans)¹⁴.
La moitié des personnes migraineuses décident de rentrer à la maison en cas de crise de migraine, en particulier les 55+ (54%) ainsi que les patients dont la fréquence des migraines est hebdomadaire (61%)¹⁵.
La moitié des femmes (46%) consulte un médecin après avoir expérimenté une migraine pour la première fois, contre 37% des hommes¹⁶.

« Boire suffisamment d’eau, avoir un rythme du sommeil régulier et éviter le stress lié au travail ou à la vie domestique sont des éléments clés pour une meilleure gestion des symptômes. Il est cependant plus difficile de gérer les symptômes lorsqu’une personne est sur son lieu de travail et ne peut pas télétravailler. Dans ce cas-ci, c’est notre rôle de professionnel de la santé de venir avec des solutions adaptées », poursuit Gianni Franco.

LES MÉDECINS ET LES PHARMACIENS POUR UN SUIVI PERSONNALISÉ

Moins d’un patient migraineux sur trois (29%)¹⁷ se sent confiant dans la gestion de sa migraine. Les disparités au niveau de l’âge, de la vie professionnelle et de la vie privée ont pour conséquence que chaque patient n’a pas toujours tous les outils en main pour gérer au mieux sa migraine. C’est en quoi les médecins et les pharmaciens ont un rôle clé à jouer en proposant au patient toute l’information nécessaire ainsi qu’un traitement et des solutions sur mesure.

« Ce qui est important à retenir dans cette enquête, c’est que la migraine a un impact important sur le quotidien des patients selon leur mode de vie et les circonstances de leur histoire personnelle et médicale. La migraine crée l’inconfort et ce même inconfort suscite la migraine. C’est en favorisant le savoir par les échanges entre patients, généralistes, pharmaciens, spécialistes et paramédicaux que nous devons tendre à une alliance collaborative pour arriver à une prise en charge personnalisée. Le but ultime étant que le patient puisse devenir expert de sa propre migraine et puisse ainsi la gérer efficacement », conclut le Docteur Gianni Franco, neurologue au CHU UCL Namur Dinant.

À propos de la Semaine de la Migraine 2022

La Semaine de la Migraine, qui aura lieu du 12 au 17 septembre, est une campagne de sensibilisation destinée au grand public, aux personnes souffrant de la migraine et aux professionnels de la santé dont les médecins généralistes et les pharmaciens. Cette année, la campagne est organisée pour la dixième fois et se concentre sur la façon dont les patients migraineux vivent leur migraine selon leurs caractéristiques socio-démographiques. Elle vise à insister sur l’importance d’une personnalisation de la gestion et du traitement de la maladie, à ouvrir le dialogue et à apporter des solutions pratiques pour les personnes concernées. En effet, avec une meilleure connaissance de ce qu’est la migraine, la vie des patients migraineux peut être améliorée.

La campagne 2022 est soutenue par une information pratique dans les pharmacies belges, ainsi qu’une large diffusion digitale. De plus amples informations sur la campagne sont disponibles sur le site web https://migraine-info.be/fr-fr/.

Contact:

Aline Brugmans
[email protected]
0499 37 54 59

¹ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

² Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

³ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁴ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁵ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁶ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁷ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁸ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

⁹ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹⁰ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹¹ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹² Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹³ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹⁴ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹⁵ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹⁶ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

¹⁷ Etude réalisée pour GSK Consumer Healthcare

NP-BE-NOBR-22-00002

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